En fait, elle l’est depuis quelques mois, mais il y avait longtemps que je n’étais passée par ici pour vous parler de mon processus créateur. Cette série de 8 panneaux de bois est née l’été dernier. L’eau que vous voyez ci-dessous, c’est celle du ruisseau qui coulait tout près d’un chalet loué l’été dernier à Ulverton, près de Drummondville. Cette eau, c’est l’inspiration picturale de la série.

Un weekend de filles avec de vieilles amies. Du temps pour moi, j’en ai pris. J’avais mes crayons, mon aquarelle et mon carnet d’esquisse. Elles m’ont trouvée bien solitaire, ce weekend-là! Hahaha.
Ce que j’aime de ma gang, c’est que lorsqu’on va au chalet, chacune est libre de faire ce qu’elle veut. Certaines jasent, d’autres vont dans le spa, d’autres vont faire une sieste. Vivre et laisser vivre, sur 2 ou 3 jours, en se retrouvant pour les repas et pour jaser de nos vies quand ça nous tente. On est toutes des moms. On sait que c’est un luxe, faire ce qu’on veut. Alors, on en profite. Une fin de semaine par année. 🙂 #Priceless
Méditer, penser à ma vie, à mes envies et à la suite de Mes Trésors sur la Plage, volet peinture. C’est entre autre ce que j’ai fait cette fin de semaine-là. Je terminais ma série Émergence et je me questionnais sur la suivante:
Est-ce que je refais une série sur les abysses?
Est-ce que je reste dans le bleu ou je me permets une autre couleur?
Vais-je garder mon identité artistique si je change?
En ai-je le droit? Comme si je devais répondre à d’autres attentes que les miennes. L’esprit est drôle, parfois…
Ce doute qui m’a habité longtemps et qui me hante encore parfois si je le laisse faire. Comme il peut être effronté, tout de même! Puis, je me suis rappelée que l’eau m’a toujours habitée… qu’elle m’a toujours fascinée. Sous toutes ses formes.
Je me trouvais là, à côté d’un ruisseau qui sentait la mer, comme pour me narguer de le trouver beau, lui, fait d’eau douce, si différente des univers qui m’inspirent habituellement. J’étais déstabilisée. J’avais l’impression de me perdre. Et pourtant. Je ne me suis que trouvée davantage.
C’est ainsi que ma série Surface a germée en moi. Cette eau verte de ruisseau forestier représentait la surface, l’oxygène, mais son odeur particulière m’empêchait d’oublier mon bord de mer…
Je me suis alors rappelée les remous que l’on observe au large de Tadoussac. Ils correspondent à la rencontre des eaux profondes, froides et salées du Labrador qui ont remonté le fleuve Saint-Laurent à contre-courant avec les eaux douces du fleuve et du fjord. À cet endroit, l’accumulation de sédiments sur des millénaires a créé un mur sous-marin. C’est la fin du chenal Laurentien, mais c’est également le début de tout pour les créatures qui s’y trouvent.
Les eaux douces sont chargées de nutriments. L’eau froide et oxygénée est parfaite pour le plancton. De cette rencontre nait la vie. Voilà pourquoi cet endroit est si spécial.
Surface est ma représentation métaphorique de cette rencontre. Deux univers différents. Deux versions de l’eau qui cohabitent et apportent leur contribution au monde sous-marin, chacune à leur façon. Voilà ce qu’est Surface pour moi.
J’ai hâte de savoir ce que vous en pensez! Bonne découverte!
Pour voir les œuvres de ma série Surface, c’est par ici: Amélie Loyer, Artiste – Arts & Bijoux inspirés du fleuve St-Laurent. /Arts, jewelry and littles objects made of blues mussels (mestresorssurlaplage.com)






Allez! Vous plongez avec moi?
Amélie 😉